Le trésor des Jobez: négociants horlogers à Morez

Pour Jean Jobez, c’était sans doute la cachette idéale. Il préfère dissimuler son or dans une boite à chaussures, et la ranger, non pas dans un coffre-fort, mais dans un placard de sa chambre, derrière des cartons, à même le sol. La boite contient des rouleaux de pièces, plusieurs dizaines, et un bocal à cornichons renfermant cinq lingots d’or. Les rouleaux en papier de soie sont petits mais ils semblent très lourds. Dans chaque rouleau sont soigneusement rangés 25 pièces en or : surtout des pièces de vingt francs suisses ou des napoléons. La découverte du trésor des Jobez, en 2020, va attirer l’attention sur cette famille que tout le monde connaissait dans la ville : des anciens commerçants bien tranquilles qui avaient passé toute leur vie dans cette grosse maison du centre de la capitale de la lunette, à Morez. La dernière occupante, Anne-Marie Jobez, était décédée en 2019. La valeur totale de l’or trouvé sur place, près de huit cent mille euros, semble énorme par rapport à la modestie de cette fratrie composée de deux frères et deux sœurs. Vous découvrirez dans ce livre la réelle étendue de la fortune des Jobez. Peut-on penser que c’est leur grand-père, Gédéon Jobez, négociant horloger dès 1907, qui a su accumuler tout cet argent ?